Naviguer les changements du marché: baisses des taux d’intérêt à l’échelle mondiale et reactions des marchés
Le marché boursier canadien a évolué dans une fourchette étroite tout au long du deuxième trimestre, clôturant la période sur une légère perte. Le ralentissement de la croissance économique inquiète les investisseurs, même si la tendance à la baisse de l’inflation a permis à la Banque du Canada d’annoncer une baisse de taux d’un quart de point en juin. Il s’agissait de sa première réduction en plus de quatre ans. Alors que les valeurs minières liées aux métaux précieux ont enregistré de bons rendements, les secteurs de l’énergie et des produits financiers – les deux plus importants du marché – ont terminé la période en territoire légèrement négatif. Le rendement au niveau de l’indice a également souffert de la faiblesse des valeurs ferroviaires et du titre du détaillant en ligne Shopify, Inc. Au cours du trimestre, le Canada a été à la traîne des indices mondiaux plus larges, surtout en raison de son orientation vers les titres de valeur et de la pondération inférieure à la moyenne des sociétés de technologie de l’information à croissance rapide, qui ont continué d’afficher un rendement supérieur.
Les actions américaines ont atteint de nouveaux sommets au cours du deuxième trimestre de 2024, malgré le flottement initial attribuable aux craintes qu’une annonce relativement à l’inflation persistante ne retarde la décision de la Réserve fédérale américaine d’abaisser ses taux d’intérêt. Le marché a toutefois rebondi en mai et en juin, porté par l’engouement pour l’intelligence artificielle générative, les bons résultats des sociétés, le ralentissement de l’inflation et les indicateurs économiques et de consommation encourageants. Les inquiétudes des investisseurs quant à l’inflation persistante, aux conflits en cours en Ukraine et en Israël et à l’élection présidentielle américaine à venir se sont apaisées. Au sein de l’indice élargi S&P 500, les secteurs des technologies de l’information et des services de communication, qui ensemble comptent pour de 40 % de l’indice, étaient en tête de file, grâce à la progression marquée de quelques sociétés à très grande capitalisation susceptibles de profiter des retombées de l’intelligence artificielle. Les titres du secteur des services collectifs ont également progressé, comme ces sociétés devraient elles aussi profiter de l’intelligence artificielle, compte tenu de la demande d’électricité accrue des nouveaux centres de données. La plupart des autres secteurs ont enregistré des gains ou des pertes relativement modiques, le rendement le plus faible étant celui du secteur des matériaux, sensible à la conjoncture.
Les actions mondiales ont terminé le deuxième trimestre en territoire positif, et les investisseurs restent optimistes en raison des tendances de croissance mondiale stables et des bénéfices d’entreprise sains. L’Europe a enregistré de bons rendements dans l’ensemble, mais les actions ont terminé bien en deçà des sommets atteints au milieu du trimestre à la suite des résultats électoraux inattendus en France et dans d’autres pays. En Asie, la faiblesse marquée du yen a fait en sorte que le Japon inscrive une contre-performance notable en dollars canadiens. Portés par la forte progression de la Chine, de l’Inde et de Taïwan, les marchés émergents ont dépassé les marchés développés.
Les marchés obligataires mondiaux ont enregistré des résultats mitigés, mais ont subi un recul en dollars américains au cours du deuxième trimestre. Les marchés obligataires nord-américains ont inscrit des rendements positifs, dans un contexte où les données économiques se sont avérées inférieures aux attentes aux États-Unis et alors que la Banque du Canada procédait à une première baisse de ses taux d’intérêt en quatre ans. En Europe, les marchés obligataires ont reculé au cours du trimestre, malgré la baisse des taux d’intérêt décrétée par la Banque centrale européenne face à la hausse du taux d’inflation dans la région. En Asie, le rendement des obligations gouvernementales à 10 ans a franchi le cap de 1 % au Japon pour la première fois depuis plus de 11 ans, ce qui a exercé une pression à la baisse sur les marchés obligataires de la région Asie-Pacifique. Dans l’ensemble, les rendements obligataires ont augmenté dans la plupart des régions du monde, ce qui a entraîné une baisse du cours des obligations. Sur le plan sectoriel, les obligations gouvernementales ont connu le pire recul en raison de leur plus grande sensibilité aux taux d’intérêt, tandis que les obligations de sociétés à rendement élevé ont produit des rendements positifs pour le trimestre.
Indice du marché ($ CA) |
3 mois (%) |
1 an |
3 ans (%) |
5 ans (%) |
Cumul annuel (%) |
Indice de rendement total S&P/TSX |
-0,53 |
12,13 |
5,98 |
9,28 |
6,05 |
Indice composé de rendement total S&P 500 |
5,45 |
28,80 |
13,74 |
16,11 |
19,64 |
Indice MSCI EAEO |
0,95 |
15,91 |
6,93 |
7,97 |
9,74 |
Indice libre MSCI Marchés émergents |
6,29 |
16,83 |
-1,45 |
4,45 |
11,74 |
Indice obligataire universel de rendement total FTSE TMX Canada |
0,86 |
3,69 |
-1,78 |
-0,05 |
-0,38 |
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