Les actifs réels peuvent offrir une solution de rechange aux faibles taux obligataires

Lorsqu’il est question de la recherche de revenus de placement, les participants au marché se tournent généralement vers les obligations. Mais d’autres sources de revenus gagnent en importance, alors que de plus en plus d’investisseurs découvrent que les titres de créance ne rapportent tout simplement pas assez pour répondre aux besoins de distribution actuels de leur portefeuille. En collaborant avec des clients partout dans le monde, nous constatons que les actifs réels privés jouent un rôle plus important dans la génération de revenus de placement vigoureux et durables.

Faiblesse continue des rendements attendus sur l’ensemble des marchés obligataires mondiaux

Le taux nominal des obligations du Trésor américain à 10 ans s’établit à 0,5 %, soit un des meilleurs parmi les obligations d’État de grande qualité de nos jours. En effet, les titres comparables du Canada ont dégagé un gain de 0,4 %, ceux du Japon un résultat de 0,0 %, et ceux de l’Allemagne un rendement négatif de 0,5 %; ces instruments semblent encore moins susceptibles de générer un revenu à la hauteur de leurs niveaux antérieurs¹. En fait, notre économiste en chef, Monde s’attend à ce que les grandes banques centrales maintiennent leur taux directeur à zéro ou à un niveau inférieur jusqu’en 2025, une situation qui pourrait pousser les investisseurs à prendre encore plus de risques, en remplaçant les obligations d’État par des placements non traditionnels, dont le rendement est plus élevé². Si les faibles taux obligataires ont fait en sorte que les niveaux de distribution du portefeuille soient insuffisants, quelles sont alors les options des investisseurs pour accroître et stabiliser leur revenu? Nous voyons quatre possibilités distinctes, et les actifs réels privés jouent un rôle dans chacune d’elles.

Graphique illustrant la part des obligations mondiales de première qualité dont le taux est négatif. Le graphique montre que, dans l’ensemble, la part des obligations mondiales de première qualité dont le taux est négatif a commencé à chuter après avoir atteint un sommet en 2019. Toutefois, elle demeure élevée et a recommencé à s’accentuer durant les derniers mois.

Nous favorisons les actifs réels privés générant des rendements en espèces solides et récurrents.

Les actifs réels privés comprennent une variété d’investissements : des aéroports, des appartements, des barrages, des fermes, des forêts et des entrepôts, mais ils ont tous deux caractéristiques communes. Premièrement, ils ne sont pas cotés en bourse. Par conséquent, contrairement aux marchés traditionnels, ils offrent la possibilité d’obtenir une prime pour illiquidité. Deuxièmement, leur valeur intrinsèque repose sur des valeurs concrètes, durables et essentielles. Ainsi, à l’inverse des actifs financiers cycliques, les actifs réels sont généralement moins vulnérables aux fluctuations imprévues de l’inflation, aux préférences des consommateurs et à la croissance mondiale. Lorsqu’ils sont choisis avec soin, certains actifs réels privés – comme l’immobilier, le bois d’œuvre, l’agriculture et les infrastructures – peuvent également générer d’importants revenus de placement.

1 Immobilier

La capacité d’adaptation n’a jamais été aussi importante pour les investisseurs immobiliers en quête de sources de revenus intéressantes et stables. Globalement, les changements structurels dans l’immobilier commercial semblent profiter au secteur des produits industriels, mais nuire au commerce de détail. Même si les marchés des immeubles de bureaux sont incertains, les perspectives concernant la demande de logements multifamiliaux demeurent stables. Certains segments sont en meilleure posture que d’autres, et nous nous attendons à ce que la pandémie mondiale modifie la façon dont les gens perçoivent et utilisent presque tous les types de propriétés et y investissent à l’avenir. Les gestionnaires immobiliers ayant des mandats restreints et d’anciens actifs pourraient ne pas être en mesure d’effectuer des transactions suffisamment rapidement pour s’adapter à l’évolution du marché. Par conséquent, les stratégies offrant plus de souplesse pourraient être mieux placées pour tirer profit des changements qui se profilent à l’horizon concernant les sources de revenus.

2 Bois d’œuvre

Comme les terrains forestiers offrent depuis longtemps des rendements en espèces concurrentiels et stables, une protection contre l’inflation et une plus-value du capital à long terme, les investisseurs ont été portés à inclure cette catégorie d’actif dans leurs portefeuilles. Mais les beaux jours du bois d’œuvre ne sont pas nécessairement révolus. De nos jours, les perspectives à long terme ne sont plus exclusivement liées aux revenus tirés de la vente de grumes. L’accent mis depuis toujours sur la plantation forestière commerciale axée sur la production pourrait s’élargir pour inclure de nouvelles stratégies visant un captage et un stockage du carbone le plus économique possible, afin d’atteindre les objectifs environnementaux de l’investissement d’impact. L’augmentation et l’élargissement de la demande devraient faire grimper la valeur des propriétés forestières, tandis que les compensations carbone volontaires changent le marché des terrains forestiers. Toute hausse des prix du carbone pourrait accroître le nombre d’occasions de revenu pour les investisseurs du secteur des terrains forestiers, une dynamique qui n’est peut-être pas pleinement prise en compte par le marché.

Rendements annualisés des terrains forestiers aux États-Unis et des titres du Trésor américain (%), de 2000 à 2019. Ce graphique montre que les terrains forestiers génèrent un rendement comptant fiable et une plus-value, et que leur perte de valeur à long terme est limitée.

3 Agriculture

Offrant une réserve limitée de terres arables, la planète doit nourrir et héberger une population mondiale qui compte déjà 7,8 milliards d’habitants et qui devrait atteindre 9,8 milliards d’habitants d’ici 2050³. Face au défi croissant de nourrir la population mondiale, les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux terres agricoles consacrées aux cultures permanentes – comme les pommes, les pistaches et les raisins de cuve – et aux cultures en rangs – comme le maïs, les pommes de terre et le soya. Bien que le rendement des terres agricoles repose sur de nombreux facteurs indépendants, la demande relativement rigide de produits alimentaires protège le secteur contre les replis du cycle économique. En fait, les achats d’aliments ont bondi lorsque les gens ont réagi aux efforts de confinement de la COVID­-19 en remplissant leur garde-manger. Les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture sont toujours défensifs, et moins exposés aux baisses des dépenses de consommation que la plupart des biens et services.

4 Infrastructures

Les entreprises du secteur des infrastructures qui fournissent des biens et services publics essentiels – par des réseaux de distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau; des usines de production d’électricité; des réseaux de transport dont les autoroutes, le transport ferroviaire et les ports; ainsi que des tours de télécommunication – pourraient tirer profit de la concurrence limitée et de la demande soutenue des consommateurs. Bien que la plus-value du capital qui compose le rendement total des infrastructures puisse fluctuer d’une période à l’autre, les flux de trésorerie issus de contrats à long terme, ou les taux de rendement réglementés ajustés en fonction de l’inflation, tendent à soutenir le revenu, qui est resté relativement stable au fil du temps. La catégorie d’actif poursuivant son évolution et son expansion, les centres de données en réseau, l’énergie renouvelable ainsi que d’autres actifs durables liés à l’innovation technologique créent de nouvelles occasions pour les investisseurs dans les infrastructures.

Taux de rendement (%) par catégorie d’actif, 31 mars 2020. Ce graphique montre que les taux de rendement des obligations d’État de grande qualité sont nettement inférieurs à ceux des placements traditionnels générant des revenus, y compris une gamme d’actifs réels.

Les actifs réels diversifiés peuvent contribuer à la résilience du portefeuille

Par rapport aux marchés traditionnels, tout type d’actif réel privé peut améliorer le profil de rendement d’un portefeuille tout en réduisant sa volatilité. Toutefois, selon notre expérience, les actifs réels fonctionnent mieux lorsqu’ils sont combinés. Mais le simple fait d’accéder à ces catégories est déjà un défi en soi. À défaut d’avoir le bon partenaire, constituer un portefeuille diversifié d’immeubles commerciaux, d’infrastructures, de terres agricoles et de terrains forestiers peut être difficile pour la plupart des investisseurs. Même parmi les acteurs les plus importants et les plus avertis, rares sont ceux qui possèdent une expertise dans l’ensemble des principaux secteurs des actifs réels privés. Cependant, certains programmes Offre de service de Chef des placements (OSCP) permettent maintenant de disposer plus facilement d’un point d’entrée unique dans une solution offrant une répartition diversifiée à une variété d’actifs réels privés. À l’aube du prochain chapitre de la quête des rendements, nous pensons qu’il est temps que les investisseurs avertis dans les titres à revenu améliorent la qualité et la durabilité du revenu du portefeuille en délaissant les obligations à faible rendement – et en privilégiant une répartition diversifiée des actifs réels privés.

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En savoir plus

Wall Street Journal, YCharts, 6 août 2020. « Les trois étapes de la reprise économique mondiale », Gestion de placements Manuvie, 24 juillet 2020. 
worldpopulationhistory.org/map/2020/mercator/1/0/25/, 2020. Les chiffres représentent des rendements sur 12 mois au 31 mars 2020. Les fiducies de placement immobilier mondiales sont représentées par l’indice immobilier mondial FTSE EPRA/NAREIT, qui saisit les tendances générales des actions immobilières admissibles à l’échelle mondiale. Le secteur des infrastructures est représenté par l’indice MSCI Monde Infrastructure, qui illustre les occasions à l’échelle mondiale d’un ensemble de sociétés qui possèdent ou exploitent des actifs d’infrastructures. Les actions internationales sont représentées par l’indice MSCI Monde tous pays hors États-Unis, qui suit le rendement des sociétés à grande et à moyenne capitalisation cotées en bourse de 22 pays développés et de 23 pays émergents. L’immobilier commercial américain est représenté par l’indice NCREIF Property. Les terres agricoles sont représentées par l’indice NCREIF Farmland. Les actions américaines sont représentées par l’indice MSCI États-Unis, qui suit le rendement de sociétés à grande et à moyenne capitalisation cotées en bourse du marché américain. Les terrains forestiers exploitables sont représentés par l’indice NCREIF Timberland Property. Les obligations du Trésor américain (à 10 ans) sont représentées par l’indice de la Réserve fédérale américaine, le 10-Year Treasury Constant Maturity, qui suit le rendement d’une gamme de titres du Trésor américain, reflétant les échéances qui ont été rajustées pour correspondre à un titre à 10 ans. Les obligations d’États européens (7 à 10 ans) sont représentées par l’indice Bloomberg Barclays Euro Aggregate Treasury 7-10 Year. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.

Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement du portefeuille. Le nouveau coronavirus (COVID-19) perturbe ainsi considérablement les activités commerciales à l’échelle mondiale. Les répercussions d’une crise sanitaire, ainsi que d’autres épidémies et pandémies susceptibles de survenir à l’avenir, pourraient avoir des conséquences sur l’économie mondiale qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques politiques, sociaux et économiques préexistants. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.

Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie.  Ces risques sont amplifiés dans le cas des placements effectués dans les marchés émergents. Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un portefeuille.

Le document contient de l’information sur la stratégie de placement qui y est décrite et ne présente pas un portrait complet des objectifs, des risques, des politiques et des lignes directrices en matière de placement ni de la gestion de portefeuille et de la recherche qui sous-tendent cette stratégie. Les commentaires contenus dans le présent rapport sont fournis aux clients à titre informatif seulement et ne visent aucunement à recommander un titre ou un secteur. Les opinions exprimées sont celles de Gestion privée Manuvie à la date de rédaction du document et elles sont sujettes à changement. Les renseignements fournis dans le présent document, y compris les énoncés concernant les tendances des marchés des capitaux, sont fondés sur la conjoncture, qui évolue au fil du temps. Ces renseignements peuvent changer à la suite d’événements ultérieurs touchant les marchés ou pour d’autres motifs. Le présent document ne constitue ni une offre ni une invitation à quiconque de la part de Gestion privée Manuvie, au sujet de l’achat ou de la vente d’un titre. Les rendements passés ne constituent pas une indication des résultats futurs. Bien que les analyses et renseignements présentés dans le présent document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, Gestion de placements Manuvie ne donne aucune garantie quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité, et n’accepte aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation du présent document ou des renseignements et analyses qu’il contient. Ni Gestion privée Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants et employés n’assument la responsabilité des pertes ou dommages directs ou indirects éventuels, ni de quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque ayant agi sur la foi des renseignements du présent document. Veuillez noter que ce document ne peut être partiellement ni totalement reproduit.

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Eric Menzer, CFA, CAIA, AIF

Eric Menzer, CFA, CAIA, AIF, 

Gestionnaire de portefeuille principal, chef mondial du programme OSCP et des solutions fiduciaires, Équipe solutions multiactifs

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